Le Pardon Libère

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🔍 Le pardon libère

« Et après que Yossef a enseveli son père, il retourne en Égypte avec ses frères et tous ceux qui sont montés avec lui pour ensevelir son père. Et les frères de Yossef, voyant que leur père est mort, disent : Peut-être que Yossef nous haïra, et nous rendra tout le mal que nous lui avons fait. Ils font parvenir un ordre à Yossef en disant : ton père a donné cet ordre avant de mourir, en disant : vous parlerez ainsi à Yossef : oh ! Pardonne, s’il te plaît, l’iniquité de tes frères et leur péché, car ils t’ont fait du mal. Maintenant, s’il te plaît, pardonne la transgression des serviteurs de l’Elohîm de ton père. Et Yossef pleure quand on lui parle. Ses frères viennent eux-mêmes se prosterner devant lui et ils disent : nous sommes tes serviteurs. Yossef leur dit : N’ayez pas peur ! Car suis-je à la place d’Elohîm ? Le mal que vous comptiez me faire, Elohîm comptait en faire une bonne chose, pour accomplir ce qui arrive aujourd’hui, pour faire vivre un peuple nombreux. Maintenant, n’ayez plus peur : je vous nourrirai, vous et vos familles. Et il les console en parlant à leur cœur. »
— Bereshit 50:14-21 (Genèse)

À la mort du patriarche Yaacov (Jacob), ses fils vont se remémorer tout le mal qu’ils ont fait à leur frère Yossef (Joseph), qui les avait libérés de la famine. En effet, Yossef avait vu ses songes se réaliser : il a été puissamment élevé et ses frères se sont prosternés devant lui. Il pouvait penser, au début de sa vie, qu’il serait élevé pour dominer ses frères, mais à travers l’accomplissement, il a vu qu’il s’agissait en réalité d’un plan de salut pour sa famille et pour sa descendance.

Durant toutes ses années d’épreuves, il n’a fait que grandir en sagesse et en compréhension des desseins d’Elohîm (Dieu). Ses frères pensaient que Yossef allait se venger et tous les faire mourir. En effet, ils avaient tenté de l’assassiner, mais Reouben (Ruben) les en a empêchés, et ils l’ont finalement vendu. L’acte posé par Yossef est riche d’enseignements pour nous, qui sommes arrivés à la fin des âges. Contre toute attente, il va pardonner l’acte odieux que ses frères ont commis à son égard. Il ira même plus loin en les consolant et en parlant à leur cœur. Quelle force de caractère ! Quelle grâce !

Imaginons cette scène : Yossef est devenu un homme puissant. Il a droit de vie ou de mort sur quiconque en Égypte. Il se retrouve face à ceux de son propre sang qui ont voulu le faire mourir, et qui l’ont vendu à des étrangers. Une telle trahison devait être profondément blessante. Qui, aujourd’hui, pourrait supporter que son propre frère ou sa sœur tente de le tuer ou le vendre, puis, des années plus tard, lui pardonner sincèrement ? Ce que Yossef a accompli était hors du commun.

Ses frères, accablés par la culpabilité, sont libérés par son pardon. Grâce à cela, ils ont pu demeurer en paix en Égypte, se multiplier et devenir un peuple nombreux. La prophétie de Yaacov a pu s’accomplir à leur égard, et ils ont formé les douze tribus d’Israel dont ils furent les princes.

Combien de chrétiens, aujourd’hui, gardent facilement rancune contre des frères et sœurs dans la foi qui les ont blessés ? Comme les frères de Yossef, les personnes qui vous combattent participent malgré elles à votre croissance dans la grâce d’Elohîm. Souvent, elles agissent par ignorance des desseins de YHWH (l’Éternel). Mais « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Elohîm, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Romains 8:28).

Le Seigneur est souverain et, à travers les combats que nous traversons, il a un plan parfait à accomplir pour nos vies. Le pardon que nous manifestons a pour but de nous libérer, mais aussi de libérer les autres. Si Yossef était resté dans l’amertume et la rancune, ses rêves ne se seraient jamais accomplis. De même, notre propre manque de pardon peut freiner les plans du Seigneur à notre égard. Cela peut nous faire perdre plusieurs années dans notre marche. C’est comme si nous étions enfermés dans une prison, à ressasser le passé, refusant d’en sortir, alors que la porte est grande ouverte par le Seigneur Yéhoshoua (Jésus), qui nous a libérés et pardonnés.

« Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce d’Elohîm, à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant en haut, ne vous trouble, et que beaucoup ne soient souillés par elle. »
— Hébreux 12:15

Les conséquences de l’amertume sont terribles :

Elle nous prive de la grâce d’Elohîm
Comme dit plus haut, nous pouvons passer à côté du plan du Seigneur à cause de cela.

Elle trouble les autres
Une personne amère finit souvent par parler de ceux qui l’ont blessée. Elle se met à murmurer et à troubler des personnes qui ne sont aucunement impliquées. Cela est d’autant plus dangereux si ces personnes manquent de maturité. Les frères ou sœurs à qui vous vous confiez peuvent commencer à se poser des questions, devenir perplexes, voire être troublés dans leur foi. Il est préférable d’appliquer la parole suivante :

« Mais si ton frère a péché contre toi, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais, s’il ne t’écoute pas, prends encore avec toi une ou deux personnes, afin que par la bouche de deux ou trois témoins, toute parole soit ferme. Mais s’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée, et s’il refuse aussi d’écouter l’assemblée, qu’il soit pour toi comme le païen et comme le publicain. »
— Mattithyah 18:15-17 (Matthieu)

Plutôt que d’édifier, nous détruisons par l’amertume, et nous attirons sur nous le jugement du Seigneur, qui nous a pourtant tous pardonnés.

Elle souille les autres
Ceux qui commencent à être affectés par nos murmures finissent eux aussi souillés. Nous leur transmettons notre amertume, et ils deviennent à leur tour aigris, méfiants envers autrui. Avant ces paroles, ils avaient peut-être une vision juste de l’assemblée ou des personnes que vous accusez. Désormais, cette vision est faussée. Il est possible de transformer la perception — voire la nature — d’une personne par nos propos amers. Soyons prudents quant aux confidences que nous partageons, surtout avec ceux qui sont faibles dans la foi.

Pour finir, voici ce que l’épître aux Colossiens nous dit :

« Ainsi donc, comme des élus d’Elohîm, saints et bien-aimés, revêtez-vous des entrailles de miséricorde, de bénignité, d’humilité, de douceur, de patience. Vous supportant les uns les autres et vous pardonnant réciproquement. Si l’un de vous a une plainte à porter contre quelqu’un, comme le Mashiah vous a pardonnés, vous aussi faites de même. »
— Colossiens 3:12-13

L’épître aux Romains nous indique :

« S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les humains. Ne vous vengeant pas vous-mêmes, mes bien-aimés, mais donnez lieu à la colère, car il est écrit : À moi la vengeance ! Moi, je rendrai, dit le Seigneur. Si donc ton ennemi a faim, donne-lui à manger, s’il a soif, donne-lui à boire, car en faisant cela, tu amasseras des charbons de feu sur sa tête. Ne sois pas vaincu par le mal, mais vainqueur du mal par le bien. »
— Romains 12:18-21

À ce sujet, lisons un commentaire intéressant tiré de la Bible de Yéhoshoua ha Mashiah:

« Cette expression peut également être traduite par “ce sont des braises que tu enlèves de sa tête”. Cette expression est une métaphore qui tire son origine de la méthode consistant à fondre les métaux dans les anciens fours. Ces métaux étaient introduits dans un four ; ensuite, on mettait du charbon au-dessous et une couche épaisse au-dessus de leur partie supérieure. La chaleur étant augmentée, le métal fondait et se séparait des impuretés qu’il contenait. L’amas de charbons à sa partie supérieure amollissait et purifiait le minerai. Ainsi, témoigner de l’amour envers un ennemi peut l’aider à se séparer des impuretés. Voir Pr. 25:21-22.»
— Commentaire de la Bible de Yéhoshoua ha Mashiah

Contrairement aux racines d’amertume, le pardon est un moyen par lequel nous contribuons à libérer les autres des impuretés. Ne négligeons pas ce don, cette puissance qu’Elohîm nous a communiquée à travers son amour et son pardon.

Texte original rédigé pour le site À l’ombre du figuier. Citations selon la Bible de Yéhoshoua ha Mashiah (BYM), édition 2025. Diffusé gratuitement à des fins d’édification et non commerciales.